Dimanche 24 septembre 2023
Jean-Paul Lamy
Le mariage du carton et du vent
La région Auvergne du Triumph Club de France sait organiser des manifestations très réussies grâce à ses excellents metteurs en scène :
- Eric et Claude.
Leur dernière production, « Noces de carton et moulin à vent » est révélatrice de leur grand talent et du savoir-faire qui va de pair :
- maîtrise parfaite de la météo,
- choix d’itinéraires toujours inattendus,
- science innée du contournement des embouteillages,
- découverte de lieux improbables,
- études cartographiques impromptues à certains carrefours,
- roadbooks et inspiration du moment ,
- enfin et surtout, fine sélection de restaurants aux charmes et aux menus fort réussis.
Retrouvailles
Les acteurs habituels sont bien là pour la dernière sortie de l’année avec nos « anciennes ».
Tous les participants se retrouvent pour le traditionnel café-croissant au « Bar de Paris », en face de la belle mairie de Saint-Germain-Lembron. L’ambiance est déjà au RV et tant pis pour les absents …
La participation à cette sortie est vraiment européenne. Honneur aux Triumph avec trois splendides exemplaires, Monique et Eric en TR3, Mireille et Gérard en TR4, Marie-Noëlle et Michel en TR5. Martine et Aston complètent la participation anglaise avec leur MG TF. L’Italie est représentée par l’élégant spider Alfa-Romeo 2000 d’Isabelle et de Jean-Louis. Chantal et Georges étoffent le groupe au volant de leur belle allemande. Privés de leur Jaguar de feu, Claire et Claude roulent en lionne sochalienne. Enfin, en bons Arvernes, Agnès et Jean-Paul naviguent en Caravelle avec leur petite fille Hervine à bord.
Carton plein
Passage par Auzat la Combelle – Jumeaux, derniers ports de mer du Puy de Dôme où notre cavalerie en liberté a dû réveiller les derniers coqs ; nous entrons en Haute-Loire et retrouvons toujours avec plaisir ses petites routes tranquilles et « pittoresques ». Direction Domeyrat, surplombé par son imposant château médiéval, très belle ruine au demeurant. A regarder de plus près les jolis encadrements des portes et fenêtres des maisons avoisinantes, il est plus que probable que le château ait servi de carrière de pierres.
Nous allons rendre visite à une « cartonniste », sic ! Dans son atelier caché au fond d’un grenier difficile d’accès, on découvre un monde inattendu, du mobilier en carton : tables, commodes, tableaux. L’illusion est parfaite, mais tout est léger. Comme pour toute démonstration, il faut un volontaire et Marie-Noëlle, toujours aussi espiègle et impromptue, est la candidate idéale : la voilà qui fait un carton, elle découpe, elle colle, et le mignon petit tableau prend forme ! Les « cartonnistes » amateurs et professionnels ont perdu leur monopole !
Et la matière première dans tout ça ? Ce sont les cartons d’emballage des pare-brise de rechange, remplaçant l’ancien mis à mal par les gravillons, qui finiront en meubles ou fines dentelles décoratives. Mais l’heure tournant, il est temps de rejoindre les voitures.
Lavaudieu
Nous sommes tout près du village de Lavaudieu, construit sur un promontoire autour de son abbaye. Discipliné, notre metteur en scène décide de laisser les voitures sur le grand parking en bas de la petite cité. Force est donc d’emprunter les rudes calades pierreuses qui mènent au centre de la cité. La jeunesse toute relative de notre groupe est mise à rude épreuve. Mais la récompense est bien là, une belle esplanade autour de la fontaine.
Le restaurant « Court la Vigne » nous attend, et c’est la surprise générale. Derrière une façade discrète c’est la découverte d’un lieu extraordinaire. Nous sommes attendus dans la grande salle de l'étage mais il existe beaucoup de petits coins discrets dont une charmante cour intérieure, arborée à souhait. Et le repas est à la hauteur du cadre… Nous sommes répartis en deux tablées fort sympathiques. Le service se fait à l'ancienne et l’auberge nous propose un excellent menu.
Ally, Ally !
L’heure tourne au grand dam de notre animateur. Il nous faut parcourir une cinquantaine de kilomètres pour rejoindre les éoliennes du plateau d’Ally. On fouette les chevaux. C’est trop vite que nous traversons l’original bourg de Lavoûte-Chilhac, blotti dans un surprenant méandre de l’Allier, pour attaquer sous un soleil ardent la rude montée vers le plateau d’Ally. Mais les mécaniques, bien entretenues, s’acquittent de leur mission. Aucune surchauffe !
Derrière un ancien calvaire, nous voilà au pied de l’ancien moulin, avec une vue imprenable sur le champ d’éoliennes alentours. Le sommet du moulin a été transformé en tour de contrôle panoramique, avec l’imagerie en vogue sur les tables d’orientation : Plomb du Cantal par ici, Massif du Sancy par-là, Monts de la Margeride dans une autre direction. Dommage que l’animatrice n’ait pas dispensé à l’étage le commentaire fait au rez-de-chaussée devant un trop modeste auditoire.
Et si l’on rentrait…
Retour à Saint-Germain Lembron. Plutôt que d’emprunter l’itinéraire traditionnel de la vallée de l’Alagnon, Eric a choisi un itinéraire tout en hauteur, montées abruptes, épingles de plus en plus serrées, mais la troupe suit. En descendant du plateau qui délivre un beau panorama, nous voyons l’autoroute saturée, avec une file de véhicules pratiquement à l’arrêt. Mais notre leader maximo gère la situation avec maestria. Quelques détours par des voies secondaires parfois improbables permettent à notre convoi d’échapper au piège autoroutier. Bravo l’artiste !
Et nous envahissons à nouveau le « Bar de Paris. De de peur que nous réorganisions sa terrasse comme le club sait si bien le faire, il déplace les clients attablés dehors pour nous dégager une grande table. Prendre les commandes pour dix-sept convives indisciplinés relève de l’exploit, mais l’établissement nous connaît depuis des années et il est habitué à ce genre d'exercice.
Des membres actifs de la section Auvergne de notre club propose d’organiser une petite sortie en octobre, histoire de faire le point sur les activités de cette année, de recueillir le souhait des participants pour les sorties à venir et pourquoi pas d'élire un nouveau responsable de région. Cette proposition fait l'unanimité.
La maudite Covid se plait à faire une timide mais regrettable nouvelle réapparition, aussi point de fricassée de museaux. Chacun s’en retourne à ses pénates en évitant le plus possible la maudite autoroute.
Pour conclure
Une sortie rassemblant dix-sept participants à bord de huit voitures est un succès. Certes, le quota de Triumph peut inquiéter, mais nous comptons sur nos amis pour compléter les rangs dès le printemps prochain. Nous sommes impatients de nous retrouver et de reprendre nos belles sorties.
Bravo et merci aux organisateurs. Nous souhaitons tous les revoir à l’œuvre au plus vite, car il ne faut surtout pas qu’ils perdent leur talent.
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