Du 5 au 7 juillet 2021
Yves ARNOUX
77 ans après le débarquement du 6 juin 1944, les Bretons du Triumph club de Bretagne ont décidé de rendre hommage à leurs cousins d’outre-Manche (mais aussi d’outre-Atlantique) en débarquant en Normandie avec du matériel anglais presque d’époque quoi qu'un peu plus récent que les chars Sherman et Churchill de 1944.
Comme le 6 juin 1944, la météo normande est assez médiocre. Cela n’effraie pas les participants au périple, comptant sur « l’étanchéité proverbiale » de nos anglaises.
Lundi 5 juillet : Départ d’Avranches lieu de la percée historique réalisée par le général Patton entrainant la libération de la Bretagne …
Premier arrêt à la pointe du Grouin sud où l’on profite d’une vue imprenable sur le Mont-Saint-Michel et Tombelaine qui serait la tombe d’Hélène, fille d’un roi breton. Le temps reste maussade.
On remonte le long de la côte en particulier vers les falaises de Champeaux qui seraient selon le général Eisenhower le « plus beau kilomètre de France ». Découverte de Granville située sur une un promontoire rocheux, repaire de corsaires : à l’époque, les Anglais n’étaient pas nos amis…
Faute de temps, nous ne pourrons visiter la villa Les Rhumbs qui a appartenu à Christian Dior.
Nous remontons le long des Havres (cordons dunaires le long d’un fleuve côtier) puis passage sur le pont actuel de la Roque en laissant le pont moyenâgeux détruit par les bombardements de 1944.
Le parcours empreinte les vasières et les fameux « prés salés » et se termine à Barneville Carteret qui fait partie de la côte des Isles en rapport avec la proximité des îles anglo-normandes.
Mardi 6 juillet : Départ pour la Hague : il y a plusieurs interprétations pour ce mot soit des champs contigus limités par des talus soit mot décliné du scandinave HAGI pour prairie ou du mot scandinave HAKA signifiant menton en raison de la forme du cap.
Arrêt café à Dielette où subsistent d’anciennes mines de fer sous-marines.
Nous bifurquons vers Biville où se situe un massif dunaire de 700 ha dont le point culminant est de 110 m sur une longueur de 8 km : il est considéré comme faisant partie des plus vieux massifs dunaire d’Europe.
Nous remontons vers Beaumont Hague, centrale atomique bien connue puis rejoignons le nez de Jobourg, falaise de 128 m de haut, l’une des plus hautes d’Europe où l’on peut par temps clair observer les îles de Jersey et d’Aurigny. Le temps est relativement ensoleillé mais particulièrement venteux ce qui ajoute du charme à la découverte du paysage marin.
Repas à Goury, situé en face du raz Blanchard, l’un des plus forts courants d’Europe (jusqu’à 12 noeuds) : le terme raz signifiant vieux normand « courant rapide ». Après un repas copieux de « fruits de mer » locaux, nous prolongeons jusqu’à Port Racine considéré comme le plus petit port de France.
Nous nous rejoignons Cherbourg en passant devant la rade (deuxième plus grande rade artificielle au monde) : initiée par Louis XVI prolongée sous Napoléon 1er, finalement achevée sous Napoléon III puis sous la IIIe République, cet ensemble militaire n’a finalement pas servi à lutter contre l’ennemi anglais de l’époque mais plutôt à résister à la prise du port par les alliés en 1944……
Comme souvent, les membres du club se dispersent dans les embouteillages urbains et c’est par petits groupes que nous nous retrouvons à l’hôtel près de Barfleur.
Mercredi 7 juillet : Nous sommes dans la Hougue "Hogue" est un mot québécois signifiant colline, monticule et déformé en Hougue.
Sous un crachin digne du mois de novembre, nous nous retrouvons à Saint-Vaast-la-Hougue : la visite prévue sera perturbée par des problèmes techniques sur la TR4 de l’un d’entre nous (problème d’allumage) mais un périple sans problème technique ne serait pas un périple « Triumph » !!!
NB : certains esprits « taquins » et observateurs noteront la présence d’une MG qui curieusement n’a pas le capot ouvert ; comme c’est bizarre ……
Ce problème technique nous obligera à raccourcir la prestation touristique et du coup le passage à Utah Beach sera annulé afin de respecter les horaires du repas à Grandcamp-Maisy (l’estomac c’est capital !)
Finalement, le détour par la pointe du HOC, lieu emblématique du débarquement où les rangers US se sont illustrés pour rien (bunkers vides de toute artillerie !), clôturera la balade.
Le retour se fera sous des trombes d’eau, ce qui confirmera la météo pourrie de juillet.
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