18, 19 et 20 septembre 2009
par Bernard Rousseau
Cet article a pour unique objet de faire regretter à ceux qui ne sont pas venus de ne pas s’être inscrits.
Un week-end Vintage du Triumph Club de France
On en parlait à chaque assemblée générale du Triumph Club de France et enfin on a décidé d’inscrire au programme de 2009 : « Goodwood Revival » la plus célèbre rencontre automobile historique du Monde.
On sera 10 à 12 voitures, il faut vite trouver un hôtel, pas de chance tout est complet à 100 km à la ronde. Mais, et c’est notre richesse au Triumph Club de France nous avons des Anglais qui peuvent rechercher sur place à Portsmouth et c’est gagné on va pouvoir y aller.
On lance les inscriptions, 12 places maximum et c’est tout de suite 27 demandes, on contacte l’hôtel et LD Lines, c’est encore possible mais il n’y a plus de cabines sur le bateau, on s’arrangera pour ne pas décevoir les enthousiasmes.
Je construis le programme : Samedi à Goodwood et dimanche à Beaulieu (ceux qui le désirent retourneront à Goodwood). Enthousiasme des inscrits, réservation des places, paiement dès janvier pour septembre et je ne sais pas encore ce que ça coûtera. Puis tout est prêt et réservé.
Vendredi après-midi 18 septembre
Embarquement au Havre direction Portsmouth. Tout le monde est là venant de presque toutes les régions du TCF : Auvergne, Champagne, Midi Pyrénées, Bretagne, Méditerranée, Rhône Alpes et Ile de France. Voyage en classe Club (faveur de LD Lines).
Samedi 19 septembre matin
De bonne heure, les participants sont prêts dans leurs élégantes tenues année 50/60, au volant de leur Triumph pour rejoindre Goodwood Revival avant la foule. Répartition dans les voitures, des Anglais en tête de deux convois et déjà sur laM7, c’est le ravissement, que des vieilles anglaises (des autos), on se salue et on arrive enfin sur le parking collection. Dès l’entrée on est plongé dans les années 60 (66 pour les puristes). En circulant on croise des femmes très élégantes en robe style Dior, ou d’autres en minijupes évocation de Courrèges et Orange mécanique, toutes disposées à se laisser photographier. Des messieurs très british, des militaires en uniforme, des civils en chapeau, des pilotes ou des meccanos en combinaison immaculée. De la musique à chaque rond-point, Glenn Miller, les Beatles, des échoppes et garages d’autrefois.
On rajeunit de 40 ans. On se repartit en petits groupes, vers les paddocks, sur le circuit devant les stands ou dans les virages pour les amateurs de sensations fortes, devant le terrain d’aviation, dans les boutiques, et vers les préparateurs course,… Merci Lord March de pérenniser cette manifestation depuis 1998.
Au programme de la journée c’est l’explosion de bonheur
Le samedi c’est «ladies day», concours de « Ladies Best Dressed ». Les 80 ans de Sir Sterling Moss, il pilote sa fidèle Osca et pour fêter son anniversaire 30 ou 40 voitures qu’il a piloté feront plusieurs tours de démonstration conduites par des pilotes célèbres accompagnées de très distinguées passagères qui retiennent leur chapeau au vent.
Les 50 ans de la Mini avec un défilé hors du commun de 53 modèles, Mister Bean himself pilote sa mini juché sur le toit dans un fauteuil, toutes les versions, toutes les élucubrations sur la mini, les minis célèbres du cinéma. Les 50 ans de la course du Tourist Trophy, mémoire de l’apogée de Goodwood dont Sir Sterling Moss et une liste impressionnante de pilotes sur des autos sublimes :
- Ferrari 250GT SWB, 250GTO, 330LM,
- Jaguar Lightweight,
- AC Cobra,
- Aston DB4GT Zagato,
- Corvette….
Des commémorations « Race » à faire rêver : Goodwood Trophy, Woodcote Cup, Richmond Trophy, Gordon, Glover, Comte de Mars, Brookland, Chichester, tous Trophy ou Cup. L’exposition des avions originaux ou copies des épopées glorieuses. Les dames ont apprécie les chaises longues de l’aérodrome pour y admirer le « Battle of BritainMemorial Flight » avec un Lancaster un Hurricane et quelques Spitfire, le bruit du 12 cylindres Rolls Royce Merlin en piqué c’est quelque chose, le Vickers Vimy, des Mustangs et d’autres démonstrations… Pour tout décrire ce que nous avons vu il faut 10 pages, cela méritera peut-être un numéro spécial du Triumph Express. A la fin de la journée après une halte chez les marchands d’articles et vêtements vintage et à la librairie ou Sir Sterling Moss dédicace son livre, retour au parking et oh surprise, il s’est rempli, c’est le plus grand Musée du Monde, on y flâne, on admire et on y remarque bien sûr quelques Triumph : 3VC, un roadster 2000, une Peerless…. Retour à l’hôtel, chacun y exprime la qualité de l’organisation très british, nous sommes bluffés et ce n’est pas fini, demain nous allons à Beaulieu (Biouli en english language).
Dimanche 20 septembre
Départ de bonne heure, c’est un peu plus loin, on nous attend à 10 heures. L’arrivée dans le parc de New Forest est des plus surprenante, dans la lande, sur le bord de la route des poneys en liberté nous croisent, nous regardent (et pourtant les Triumph, ils connaissent), ou tout simplement nous ignorent. Devant l’entrée du domaine, un panneau de bienvenue au Triumph Club de France, nous alignons nos 27 Triumph devant le musée. Une première répartition conduira les hommes au musée des autos et les femmes au petit train vers l’Abbaye et le Château. On ne peut pas parler de tout ce qu’il y a à voir et ce qu’on y a vu. Déjeuner excellent au restaurant du musée, vue sur nos autos, très grande décontraction des participants, il fait beau, c’est du bonheur. Merci à Marion et Brendan pour leur participation à l’organisation.
Brendan membre du TR Register Wessex a fait préparer par Migel Jordan une virée dans le New Forest. Nous retrouvons une douzaine de membres dont quelques connaissances et autant de belles autos et, surprise, expression de la considération : Ian Evan, Vice-président du TR Register, est présent et nous accueille. Organisation toujours très British : 4 ou 5 anglais prendront en charge un petit groupe de français pour nous piloter jusqu’à la mer devant l’île de Wight ou avec un peu d’imagination on entendrait la musique du festival : les Rolling Stones, Donovan, James Morrison et Muse.
Retour au musée pour le thé, on prendra le bateau à 23 heures, on prend notre temps et surtout pour certains d’entre nous on découvre les scones, c’est excellent. Retour et débarquement au Havre le lundi matin à 8 heures, il fait beau, on petitdejeune et on se sépare. On en a pris plein les yeux, les oreilles, on a encore l’odeur de l’huile de ricin dans les narines.
Il nous reste des centaines de photos et un très bon souvenir.