Virée en Alsace
29 et 30 avril 2012
par Sylvain Lindecker
Quand deux régions et deux clubs décident de se rencontrer, cela donne un bon cru, surtout quand il s'agit de Champagne et d'Alsace !
Donc le Triumph Club de France Champagne et le club AVA, Alsace et Vieilles Anglaises, s'étaient donné rendez-vous à la Cité de l'Automobile de Mulhouse, le musée de la collection Schlumpf, le 29 avril au matin pour commencer leur virée. Tous les quatorze équipages étaient au rendez-vous et purent garer leur voiture dans l'enceinte du musée, belle attention particulière à notre égard !
Dans le musée à proprement parler, pas une Triumph, quelques Rolls et Bentley haut de gamme sans plus, mais par contre une collection fabuleuse d’environ quatre-vingt Bugatti, dont trois Royales sur les six construites. Quel régal pour les yeux ! Toute l'histoire de l'automobile se trouve là, des tout débuts aux années 80, en passant par les voitures de prestige, les populaires, les voitures de compétition et les prototypes.
Puis ce fut le musée du chemin de fer, qui lui aussi recèle des merveilles, des locomotives de 1844 jusque vers 1970, toutes en parfait état de restauration, des wagons, des voitures spécialement aménagées pour des présidents de la république, dont une utilisée par de Gaulle. Nous y avons vu la seule micheline Bugatti conservée, mue par 4 moteurs de Royale, rien que ça. Des merveilles exceptionnelles partout !
De Mulhouse, nous avons entrepris la montée de la route des crêtes jusqu'au Grand Ballon à 1.325 mètres d'altitude, pour rejoindre notre hôtel et se garer entre des plaques de neige. Le lendemain matin, beau temps mais très frisquet à cette altitude, surtout en TR3 décapotée, puis nous voici à redescendre vers Guebwiller, la route des vins, pour arriver à Eguisheim, charmant village de vignerons à peu de distance de Colmar.
François Bannwarth, vigneron de son état, nous avait réservé le parking de son domaine au centre du village et nous y guida en érudit avec un humour constant, mêlant l'histoire avec la petite histoire, toujours truculente. Superbe village avec d'anciennes maisons à colombages peintes de couleurs flamboyantes ! Il faut oser ! Qui l'eut cru ? La visite d'Eguisheim se termina dans le caveau où François nous fit apprécier six de ses crus. Avec une bonne humeur non feinte, nous nous rendîmes à pied à l'Auberge des Trois Châteaux pour y déguster une sublime choucroute, tellement copieuse que peu laissèrent vide leur assiette.
Après cet excellent repas, retour chez Bannwarth, chargement des commandes de vin dans nos petits coffres et direction l'Ecomusée d'Alsace, un village reconstitué à partir de maisons typiques à colombages, vouées à la destruction, soigneusement démontées, puisque les bois sont tous chevillés, puis remontées à cet endroit. Chaque maison se visite et représente un métier d’antan, le fabricant de roues en bois, le fabricant d'huile, l'école communale, le potier, le tout arrangé en village avec ses ruelles, ses places et bien entendu, un nid de cigognes sur chaque toit, occupé s'il vous plait ! Nous avons même pu admirer une trois chevaux dans son jus.
Puis ce fut le temps des au-revoir, des embrassades, bref une bonne virée ! Un grand merci à Bernard Stibling pour son organisation !
Virée en Alsace
29 et 30 avril 2012
par Bernard Stibling
Enfin, c'est l'heure du départ pour Fabienne et pour moi, mais je dois avouer que dix jours auparavant, je me posais de sérieuses questions, pour être septique, en raison de la tempête de neige qui a frappé le Grand Ballon, plus de trente centimètres de neige à notre camp de base. Comment savoir si cette virée pourrait se faire ? Ah, les caprices de la météo !
7h45. Nous prenons la route avec notre TR4A IRS, tout seuls comme des grands, pour rejoindre par la route nationale le point de rendez-vous de Colmar, avec deux autres équipages, bien sûr en Triumph. Le trajet se passe sans problème. Arrivant dans la région colmarienne, je scrute les cimes vosgiennes et je vois qu'elles sont encore bien blanches.
Le temps de prendre le contournement, et voilà qu'apparait l'arrière des deux Spitfire de mes amis. Le temps de se saluer et d’échanger quelques infos, c'est l'heure de repartir pour Mulhouse en longeant le vignoble, le rendez-vous avec mon ami Sylvain Lindecker étant prévu à 10 Heures précises au Musée de l’Automobile Schlumpf.
Arrivés les premiers, le gardien nous ouvre une porte dérobée du Musée pour nous diriger vers les berges du canal, dans l'enceinte même du Musée, pour garer nos autos en toute sécurité. Quelle belle attention particulière à notre égard ! Nous restons postés à l'entrée, nos amis arrivent au fur et à mesure, un beau « vraoum » se fait entendre : c'est Claudette Genin qui arrive, bientôt suivie par le gros des équipages conduits par Sylvain, descendus du Grand Ballon où ils ont passé la nuit précédente.
Après les retrouvailles, c’est la prise en compte du « Pass » d'entrée des deux musées. Nous démarrons la visite par petits groupes en nous donnant rendez-vous vers 12h au restaurant de la Piste. Sur ce fabuleux Musée de l'automobile, comme dit Sylvain, très peu d'anglaises présentes, pas de Triumph, mais une fantastique collection de près de quatre-vingt Bugatti, dont trois des Royale sur les six produites, excusez du peu ! Et cela sur près de cinq-cents autos exposées !
Il faut aussi savoir que dans réserves tapies dans les bâtiments entourant le musée, il dort presque autant de voitures en attente d'être restaurées ou de subir une cure de jouvence (non, pas celle de l'abbé Soury) ! La matinée passe vite pour nous retrouver dans une ambiance très conviviale. Toujours dans le respect du timing prévu, les quatorze équipages reprennent la route pour un court trajet, histoire de rejoindre l'antre d'un autre très beau Musée : celui du Chemin de Fer.
Le chef de gare « local » nous attend déjà pour nous ouvrir l’accès à une petite place devant l'entrée, encore une attention toute particulière à notre égard ! Une fois à l'intérieur, attention les yeux ! Beaucoup de merveilles exposées créent l’ambiance. De rutilantes locomotives à vapeur, bien sûr en état de marche, d'anciennes et superbes voitures de l'Orient-Express, etc., sans oublier un joyau : la seule micheline Bugatti encore vivante, siglée « Etat ». En effet Albert Lebrun, président de la république à l'époque l'utilisait. Elle est impressionnante, imaginez-vous, équipée de quatre moteurs de Royale, rien que ça, quelle cavalerie ! Rien n'était trop grand pour le génie d'Ettore Bugatti. Quel superbe Musée !
En ressortant, nous repartons calmement sous un grand soleil pour remonter vers le Grand Ballon, mais cette fois par l'autre versant, en passant par Uffholtz. Nous nous arrêtons avant dans une ferme-auberge typique, d'aucuns achetant des produits régionaux, d'autres dégustant une bonne bière fraiche. Le soir au Grand Ballon, une fois les autos garées entre les plaques de neige, le repas fut très animé, avec les blagues qui vont avec.
Le lendemain matin au réveil, le beau temps est au rendez-vous, bien qu’il fasse très frisquet à cette altitude. Nous redescendons sur Guebwiller par les petites routes que nos autos aiment tant, traversant la « noble » vallée qui débouche sur le vignoble pour arriver à Eguisheim, village classé parmi les plus beaux de France. Notre guide, François Bannwarth, également vigneron de son état, nous avait réservé le parking de son domaine. Il nous attendait pour démarrer la visite et nous guider dans les superbes petites ruelles du village, avec leurs flamboyantes maisons à colombages. Comme toujours, tradition du vignoble oblige, cette visite se termina... pour en démarrer une autre, dans le caveau du domaine de François. Nous avons pu apprécier six de ses crus et le kougelhopf qui va avec.
Comme prévu, nous laissons tranquillement nos autos chez François, pour nous rendre à pied à l'Auberge des trois châteaux pour y déguster une sublime choucroute, si copieuse que beaucoup d'entre nous ne la termineront pas. Après cet excellent repas, retour chez François, chargement des commandes de vin, c’est incroyable ce que peut contenir un coffre de TR4, puis cap sur Ungersheim, dernière étape de cette virée, pour visiter l'Ecomusée d’Alsace. C’est un village typique, reconstitué à partir de maisons à colombages vouées à la destruction, démontées puis soigneusement remontées. Toutes les maisons se visitent une à une, chacune représentant un métier d'autrefois, le charron, le fabricant d'huile, le potier, le boulanger, l'école communale, le tout arrangé en village avec ses rues et ses ruelles, ses places... sans oublier les nids de cigognes sur chaque toit, occupés bien entendu. Nous avons même pu admirer une trois chevaux (attelage) dans un beau jus ....
Mais comme toujours, après un dernier verre de l'amitié, c'est le moment des embrassades et des au revoir. Bref, ce fut une bonne virée.